Les artistes de l’Ecart exposent
au Palais Arlon, du 06 au 08 septembre
Quatorze artistes de l’EcArt asbl exposent leurs œuvres du 06 au 08 septembre au Palais Arlon ( 2, Place Léopold B- 6700 Arlon ). Le vernissage aura lieu le vendredi 06 septembre, à 19 heures. Les samedi 07 et dimanche 08 septembre, l’exposition sera ouverte de 10 à 18 heures.
Lors de cette exposition, le public aura également la possibilité d’apprécier des sculptures, des peintures, des gravures, des encres, ainsi que des bijoux, réalisés par : Anne-Marie Schneider, Astrid d’Auria, Danielle Kaye, Mariette Rongvaux, Rosana Faustino, Thierry Noben, Yolande Benats.
Je vous propose un petit d’horizon sur l’exposition, afin que vous fassiez connaissance avec leur discipline, avec leurs créations. Notre reportage sera publié encore cette semaine dans le quotidien « Zeitung vum Lëtzebuerger Vollek » ( www.zlv.lu )
Ming Cao ( photographe )
Des carcasses de bâteau, la Camargue et la Bretagne, des émotions
A l’aide de ses peintures, Anne-Marie Schneider, emmène cette fois le public à découvrir de folles vagues, ainsi que des carcasses de bateaux usées par les vents et les marées, ainsi que par les grains et les tempêtes. Plus loin, Anne-Marie nous montre, ici une branche, là un arbre, ou encore une forêt enchantée. Laissez-vous porter par votre imagination et par votre âme d’enfant !
Astrid Auria réalise des peintures à l’huile. Ses sujets de prédilection sont, la mer, les compositions avec des personnages, des pêcheurs, des gitans, des paysages aquatiques qui lui sont inspirés par la Camargue et par la Bretagne.
En réaction à l’interdépendance des émotions primaires sur son émotivité, Danielle Kayese sert en général, de l’impact des aléas de la vie pour visiter des lieux, intérieurs ou extérieurs, qui lui permettent d’évoluer dans l’art qu’elle pratique tout en y découvrant des merveilles à transmuter tant en couleurs qu’en constructions abstraites ou figuratives. La beauté est partout et chacun recevra son décor pictural selon son propre vécu ou sa propre sensibilité.
Eaux fortes, Torgny en photos, bijoux en béton
Les œuvres que Mariette Rongvaux présentera lors de l’exposition au Palais d’Arlon sont des gravures ( eaux fortes et aquatines ), des aquarelles, ainsi que des broderies sur du tissu ancien. Mariette est inscrite dans divers ateliers à Tamines et à Arlon à l’Ecole des Beaux-Arts à Arlon. Elle se sent à l’aise dans cet univers où elle apprend à développer ses idées, ainsi que ses créations.
Ming Cao, collaborateur du Zeitung, est né à Shan’xi, en Chine en 1989. Il a terminé ses études à Essen, en Allemagne, à l’Ecole supérieure des Beaux-Arts. Ce printemps il a remporté le 1er Prix du Photo-Club de Differdange ( Prix Sud Gaz – Ville de Differdange ). A Arlon il montre ses photos sur Torgny, sans doute à cause du remarquable jeu de couleurs de ce délicat village, de ses côteaux où pousse la vigne, ainsi que de ses repères historiques. Les paysages de Gaume, explique Ming, possèdent une douceur infinie, les villages hument bon l’herbe et les fleurs sauvages, la majorité des maisons possèdent leur caractère aux charmes bucoliques, la population y est accueillante….
La collection Intersezione de Rosana Faustino ouvre la porte de votre imagination. Les lignes et les surfaces se croisent et créent une vision unique et artistique en utilisant des éléments abstraits. Depuis l’an dernier, l’artiste s’est lancée également dans la création de bijoux. Elle utilise différents matériaux comme la pierre naturelle, l’argent et la noix de tagua, mais aussi le béton. A Arlon, Rosana va exposer ses superbes bijoux en béton.
Un concept esthétique et une approche lyrique
Le photographe Thierry Noben montre une série de photographies d’objets abîmés, usés, fissurés, rouillés. Son objectif est de magnifier la matière et de mettre en évidence, dans ses modifications, ses transmutations toute sa beauté. L’artiste-photographe fait ressortir le côté esthétique présent dans ces éléments ou sur ces surfaces et ce, malgré leur transformation par les intempéries et le temps. Le wabi-sabi est un concept esthétique et spirituel qui célèbre l’imperfection des choses. Axée sur la notion de beauté et du temps qui passe, cette pensées touche l’univers de l’art, de la littérature et du développement personnel.
L’artiste-peintre Yolande Benats propose une approche lyrique du paysage, des instants de quiétude glanés au fil des saisons et de la journée, lors de ses randonnées dans la nature. Elle capte magnifiquement bien cet instant précis qui apportera à sa toile ce qui en fait toute sa beauté. Chez Yolande, l’élément déclencheur du tableau résulte d’un moment d’immersion et d’une expérience sensorielle de jeux de lumière, d’ambiance, d’atmosphère. Chaque environnement offre des caractéristiques naturelles uniques. L’artiste traduit ces instants par la couleur, les formes et les vibrations dans des réalisations à l’huile ou à l’encre, sur toile ou encore sur papier.
Improviser des textures, un savoir-faire impressionnant, une expression vitale
L’écArt asbl a invité 6 artistes qui ne font pas partie de l’association à exposer leurs œuvres au Palais Arlon : Antoine Bodet, Béatrice Quick, Eck Lunkes, Esther Buscemi, Jacky Blancquaert et Nicole Christophe.
Elle est peintre et céramiste. Pour Béatrice Quick, l’œuvre naît de la matière. L’artiste expérimente le potentiel de l’argile, mélange différentes terres, y incorpore d’autres matières. Ses céramiques s’habillent de rides, de craquelures qui leur apportent de la force, du vide, de la fragilité, du silence. En peinture, afin d’habiter l’espace et se l’approprier, elle improvise les textures, les reliefs et les couleurs et travaille l’acrylique en relation avec d’autres matériaux comme le plâtre, le papier, le carton, pour leur apporter une autre vie.
Eck Lunkes est un artiste sculpteur qui joue avec les formes. Il a débuté par la réalisation d’œuvres en argile, il a sculpté différentes pierres et aime particulièrement travailler le marbre de Carrare. Sa rencontre avec le sculpteur Boutros Romhein à l’atelier Arco Arte à Carrare en Italie, lui a permis de découvrir ce sublime matériau. Il aime le travailler, jouer avec ses formes, façonner la pierre avec cette finesse qui est sienne, ainsi qu’un savoir-faire impressionnant. Dans le monde de la sculpture il est connu et reconnu pour son immense talent.
L’expressivité caractérise les réalisations artistiques d’Antoine Bodet. A la bas, c’est comme une catharsis face aux limites que lui imposent souvent le traumatisme crânien qu’il a subi. Ingénieur en aéronautique de formation, son accident lui a fait changer de trajectoire. Sensible à la Beauté depuis bien longtemps, la sculpture est ainsi devenue le vecteur de cette expression vitale. Ces émotions ainsi partagées trouvent leur sens dans la relation avec autrui. Elles deviennent un miroir, lieu de projection pour chacun.
Collages, du Political-Art, des libres interprétations
Lors de l’exposition à Arlon, Maria Esther Buscemi présente une sélection de collages, des collages réalisés à l’aide de différentes textures de papiers et de cartons. Elle expose également des sculptures réalisées à l’aide de techniques mixtes : aluminium, acrylique et acier. Ses sculptures sont ludiques : des poissons du fond des océans ou encore des oiseaux.
Né à Gand en 1956, Jacky Blancquaert est un artiste inspiré par les sujets politiques. Il présente, depuis une trentaine d’années, à contre-courant son Political Art conceptuel, des statements parfois réfléchis sur la politique nationale et internationale, l’actualité et l’histoire.
Les gravures de Nicole Christophe sont une libre interprétation de paysages tantôt émanant de son univers quotidien, tantôt des évocations de voyages. Certaines de ses œuvres sont des monotypes, d’autres des multiples pour lesquelles elle utilise différentes techniques. Dans sa palette de procédés, on retrouve on retrouve de l’aquantine, de l’eau-forte, du vernis mou, du sucre….